… Mes paupières s’entrouvrent, très lentement. Ma tête me martèle et mon corps assoupi se refuse au moindre mouvement. L’éclat rougeâtre du soleil à son levé m’est d’autant plus agressif qu’une sensation de vide béant s’est insinuée à mon réveil. Qui suis-je ? Où suis-je ? Les questions fusent, se chevauchent, puis retournent se perdre dans l’immensité embrumée de mon esprit. Je décide alors de mettre un terme à ce flot ininterrompu de pensées, et d’y remettre de l’ordre.
J’ai rêvé durant longtemps, trop longtemps même : ma tonsure grisonnante et mes membres raidis ne sont que des preuves trop flagrantes. Peu à peu ma lucidité refait surface, et je me risque à observer l’endroit où je me trouve : 4 murs solides en bois m’entourent, surplombés d’un toit de chaume dont la rudesse du climat est parvenue à faire céder à différents endroits. Encore un miracle que je n’ai pas choppé de rhube, avec tous ces courants d’air… Une table, deux chaises, un lit, une commode et une cheminée où sont entassés pêle-mêle différents ustensiles : je me trouve donc dans une habitation. Pourtant, rien ne me parait familier. En jetant fébrilement un regard par la fenêtre, le spectacle est tout autre : le soleil révèle de vastes pâturages surplombés d’une haute vallée, où paissent paisiblement quelques bouftous.
Je me rappelle avoir déjà parcouru, par monts et par vaux, ces étendues sauvages. Mais pas avec ce corps, non : j’avais plutôt l’impression d’errer dans le subconscient d’aventuriers aguerris, mêlant ma volonté à leurs capacités en un but commun. Un jour j’étais un disciple Sadida d’une grande sagesse, à la tête d’une armée de valeureux soldats fidèles à la cause Bontarienne, et le lendemain je devenais un Iop mêlant brutalité bestiale et finesse d’esprit, me délectant de la dépouille de mes adversaires les plus coriaces.
« Ah, du est enfin réveillé ! Je cobençais à désespérer, j’avais bêbe envisagé de de rabener où je d’ai drouvé. »
Sur le pas de la porte se dessine une forme humaine, d’abord sombre, et dont la lumière naturellement tamisée fait apparaitre lentement. Une longue barbe sombre, un crâne dégarni et une tenue dépareillée : au cours de mes vagabondages spirituels, il m’avait déjà été donné de rencontrer ces vénérateurs du kama, le cercle des Enutrofs. Mes sens se mettent en alerte, leur réputation de personnes prêtes à tout pour soutirer de l’argent les précédant.
« Du n’es pas drès loquace. Bah, ça be convient : je n’aibe pas la compagnie de pipeledes, doujours là à de dourner audours, blabladant, en espérant quelque chose en redour. »
Et tout en parlant, il tira une casserole de son bric-à-brac, et commença à préparer un feu dans la cheminée.
« - Foudu doit, la tempêde n’y est pas allée de bain borte. Je suis gelé de pardout.
- Où sommes-nous ?
- A la lisière d’Abakna, bon p’dit gars. Bienvenue dans bon humble debeure. Je b’appelle Kouign-Amann, cobbe le beurre au gadeau.
- Kouign-Amann… Merci de ton aide. Je m’appelle… »
Silence absolu. J’avais beau ressasser mes souvenirs, rien ne me venait : pourtant, je devais bien avoir un nom.
« Bah, de bile pas pour ça… Du sais, de nos jours les personnes n’accordent plus aucune impordance à leur nom : j’ai bêbe déjà cru apercevoir un feca du nom de Keskiiyaa, c’est pour dire ! »
Comme s’il pouvait lire ma détresse à cet instant précis, dans mes yeux, il s’écria soudain :
« - Ah bais ! J’ai drouvé ces dagues également, près de don corps. Du sembles être dout comme elles, l’esprit affudé. On les appelle les Bars-Ballow.
-Bars-Ballow… Mars-Mallow… Après tout, ça ne sonne pas si mal, je peux m’habituer à ce nom. Mars-Mallow… »
Et c’est ainsi que je fis la connaissance de Kouign-Amann, respectable cordonnier d’Amakna : à vrai dire, son père était un des plus grands cordonniers que Brakmar ait connu, et il avait insisté pour que son fils ainé reprenne la boutique à sa mort. Mais Kouign-Amann préférait passer son temps libre à la pêche, et son talent était tel que le poisson qu’il extirpait des eaux avoisinantes nous permettait à lui seul d’être à l’abri du besoin. Pour ma part, je me lançais dans le difficile métier de joaillier, ayant un engouement particulier pour les pierres précieuses et le travail des alliages. Kouign-Amann m’apprit également le pétrissage du pain, élément de base de la nutrition, et je me découvrais un intérêt à la science des potions et élixirs en tout genre : la maison était devenu un laboratoire où les ustensiles de cuisine avaient laissé leur place aux fioles et poches d’herbes.
Nous écoulions des jours simples, mais paisibles. Nos seules interactions avec le monde se limitaient à la revente du poisson, sur les places de marché. De cette manière, nous pensions pouvoir préserver notre cocon protecteur indéfiniment. Mais la guerre grondait entre les deux cités rivales, et les dommages collatéraux étaient monnaie courante pour les citoyens d’Amakna…
Un jour où nous rentrions du marché, nous tombâmes sur une patrouille de miliciens œuvrant sous l’égide de la cité radieuse. Le son des kamas tintinnabulant dans les poches de Kouign-Amann, au rythme de notre allure, les alerta.
« - Halte ! Au nom de Bonta et de son protecteur, je vous somme de vous arrêter.
- Laisse-moi faire, Mars Messieurs, que peut-on faire pour vous être aimable ?
- Je me laisserai bien tenter par quelques bières, sous cette chaleur. L’enutrof, aurais-tu quelques kamas à nous reverser, pour l’effort de guerre ?
- Ces kamas ont été gagnés à la sueur de notre front messieurs, il me paraitrait injuste qu’ils servent à enivrer quelques soldats alors que nous en avons besoin pour vivre.
- La seule justice est celle que dicte la cité de Bonta. Si tu vas à son encontre, alors tu en es l’ennemi. »
Alors que les soldats s’approchaient lentement de nous, la main sur la garde de leurs épées, quelque chose en moi refit surface : je me rappelais de mes errances et de mes aventures passées, et instinctivement je sorti mes dagues de leur fourreau. Un homme balafré, et d’une taille conséquente, ordonna alors aux autres de faire stop. Il esquissa un sourire tout en me fixant dans les yeux.
« - Regardez-moi ce vieux coq, tout juste bon à se faire transpercer par le fil de nos épées. Soldats, chargez ! »
Et alors qu’un flot de soldats s’abattait sur nous, nos corps se mirent à bouger d’eux-mêmes : Kouign-Amann privilégiait l’entrave et le soutien, pendant que mon agilité naturelle me permettait de me faufiler au sein de leur groupe, tailladant la jambe de l’un, puis le bras d’un autre, en gardant le cap dans la direction de l’homme balafré. Après quelques mètres à esquiver tant bien que mal les charges ennemies, je fis un bond dans la direction de celui que je prenais pour leur capitaine, qui dégaina son épée. S’en suivi un combat intense, d’autant plus qu’il fut bref : un premier coup d’épée vint me faire vaciller sur mes appuis, puis un deuxième quasiment instantané s’abattit sur mon épaule.
« - Ahahah, qu’est ce que je disais. Dommage pour toi, tu as en face de toi une des plus fines lames de Bonta, membre de la garde personnelle du régent. L’agilité seule ne suffit pas, dans un vrai combat. Soldats, occupez vous de l’enutrof. »
Nous fûmes roués de coups, dévalisés de tout objet de valeur et laissés à l’abandon, gisant, sur le côté de la route. Heureusement pour nous, un groupe de mercenaires à la solde de la cité de Brakmar nous découvrit, inconscients, peu de temps après. Ils nous transportèrent à leur quartier général, non loin du sentier. A partir de ce moment des jours, ou des semaines s’écoulèrent : je ne saurai le dire précisément. Mon épaule fut soignée au mieux, et je recouvrais l’usage de mon bras. Kouign-Amann n’avait par chance souffert d’aucune lésion grave, si ce n’est son amour-propre d’avoir été volé.
La rancœur accumulée et distillée au fil de ces derniers jours nous avait fait prendre une décision : oui, nous nous vengerons de ce qu’ils nous avaient fait subir. Le meilleur moyen qu’il nous était apparu était de joindre nos efforts aux noirs desseins de la cité de Brakmar. C’est pourquoi nous décidions d’avoir une discussion avec le chef du groupe de mercenaires qui nous avait accueilli et remit sur pieds, un dénommé Azuryte.
L’homme était de petite taille, et portait des habits fantaisistes. Mais derrière cette apparence innocente se cachait un esprit lucide et des yeux affutés. Il avait monté ce groupe peu de temps auparavant, et s’était déjà enquit d’une solide réputation dans la région : Soul of Dreams était un groupe à la fois craint et respecté. Et justement, au travers de ses nombreux succès la cité de Bonta commençait à s’intéresser à leur cas : les miliciens qui nous avaient attaqués étaient probablement des éclaireurs, que l’on serait amené à rencontrer de nouveau.
Et voilà comment, nous nous retrouvions ici, à devoir postez une candidature pour intègres ce clan.
Comme vous l’aurez compris à l’issu de ce petit bout d’histoire (si tant est que vous l'ayez lu), je viens postez ma candidature.
In-game, vous me verrez fréquemment jouer Mars-Mallow, mon sram 76 roksor agilité. J’essaye de jouer avec le maximum de personne et de connaitre tout le monde, au cours des donjons, sortie. Mais il est vrai que je ne fais pas beaucoup d’efforts pour connaitre les gens de l’extérieur, d’autant plus que j’ai horreur de passer par -2/0, zone de flood tendance kikoolol et qui fait surchauffer la carte graphique de mon ordinateur.
Mon cursus Dofus est long comme un bras, puisque mes débuts remontent aux premières béta-tests, où l’on pexait en faisant des défis contre d’autres joueurs. Puis les premiers monstres sont apparus (gelée royale bleutée, larves, wabbits, craqueleurs, dragon-cochon…), et c’était une lutte acharnée au premier qui arrivait à lancer le combat. Mon premier vrai serveur a été Rushu (communauté internationale FTW, la mentalité est tellement différente des serveurs français), où j’y ai posé mes valises près de 3 ans. 3 années durant lesquelles j’ai fondé, avec l’aide de quelques amis, Lost Eden, qui s’était imposé comme LA guilde francophone du serveur (on n’imagine pas le nombre de joueurs français sur les serveurs internationaux). J’y ai joué un Sadida terre PvP 15x, à l’époque où le set meulou n’existait pas (comme bien d’autres choses), un Eniripsa 18x feu/air au look plus que douteux et une Iopette 18x terre/feu spécialisée dans le combat PvM.
Après un bref passage sur Amaiyro, mes amis et moi même avions finalement opté de débuter sur un des serveurs qui allaient sortir pour la version 2.0. J’ai proposé Crocoburio, vu que j’aimais bien le skin. J'ai ensuite stoppez pendant cour moment pour reprendre sur un autre serveur qu'est allister.
Pour finir, quelques mots de mon serveur IRL : je suis un simple étudiant de 18 ans habitant Lyon du nom de Sekiel. Du fait que c'est bientôt les vacance je pense jouer assez souvent, mes horaires de jeu sont de 21 heures à …. Quand je suis trop fatigué pour continuer, et l'après-midi quand je n'ai rien à faire. Quand je ne suis pas en train de réviser ou sur Dofus, je pratique le tennis, le badminton ainsi que le tennis de table.(aucun lien logique, je sais). Ou alors, c’est que je suis parti en voyage, quelque part sur la planète. J’affectionne également le cyclisme et la randonnée, ainsi que les tartes aux pommes et les glaces italiennes (les vraies, je parle). Je pourrais également parler de mes goûts musicaux et cinématographiques, mais tout le monde s’en tape je suppose.
Règles lue et approuver.